Le visage : une sculpture unique façonnée par le crâne
Chaque être humain porte en lui la plus belle des sculptures : son crâne. Contrairement à une peinture, qui est une simple surface bidimensionnelle, une sculpture est une œuvre en trois dimensions, dotée de profondeur, de relief et d'une singularité qui ne peut jamais être entièrement reproduite. De la même manière, aucun crâne ne ressemble à un autre, et c’est précisément cette diversité qui donne à chaque visage sa beauté et son caractère uniques.
Le visage, tel que vous le voyez chaque jour dans le miroir, est la surface visible de cette œuvre tridimensionnelle, mais ce n’est qu’une partie de l’histoire. La véritable profondeur du visage, son
équilibre et sa singularité proviennent de la structure osseuse qui se trouve sous la peau, sous les muscles, et sous les graisses. Ces tissus mous ne sont qu'une « écorce » qui recouvre la sculpture intérieure. Cette écorce joue certes un rôle crucial dans l’animation et l’expression, mais c’est le squelette crânien qui donne au visage ses reliefs et ses volumes, offrant une architecture qui persiste au-delà des années.
Un visage ne peut pas être comparé à une peinture, car une peinture n’a que deux dimensions : hauteur et largeur. Elle est une représentation de la réalité, mais elle manque de profondeur. Or, la beauté du visage réside dans sa tridimensionnalité, dans ses courbes, ses creux, et ses volumes qui varient selon l’angle sous lequel on l’observe. Lorsque vous vous
regardez dans un miroir, vous ne voyez qu’une image à deux dimensions ; pourtant, le véritable visage existe dans l’espace, avec ses angles, ses profondeurs et ses asymétries naturelles.
Le visage droit n’est jamais identique au visage gauche, et c’est là toute la richesse de cette œuvre vivante. Les os du crâne se disposent de manière subtilement asymétrique, et c’est cette disposition qui donne au visage sa forme unique. Chaque visage est une combinaison unique de ces éléments tridimensionnels, et il ne s'agit pas simplement d'une surface à lisser. Lorsque l’on cherche à "corriger" un visage en ne prenant en compte qu’une dimension, en se limitant à tirer sur la peau sans considération pour la structure sous-jacente, on trahit la profondeur et la complexité de cette sculpture.
Le lifting miroir : révéler la tridimensionnalité du visage
C’est précisément cette tridimensionnalité que je cherche à respecter et à restaurer avec ma méthode de lifting miroir. Contrairement à des techniques qui ne traitent le visage que dans une seule direction, mon approche consiste à travailler dans les trois axes de l’espace. Je ne me contente pas de "tirer" sur une seule zone ; je recrée l’équilibre global en prenant en compte la profondeur et la structure osseuse du visage, pour que le résultat soit harmonieux sous tous les angles.
En d’autres termes, ce que je cherche à faire avec le lifting miroir, c’est de révéler la beauté naturelle de cette sculpture, en
respectant sa profondeur, son relief et sa tridimensionnalité. Il ne s'agit pas simplement de traiter une image à deux dimensions, comme une peinture. C’est comme si, en tant qu’artiste, je sculpte à nouveau la matière pour révéler ce qui se cache sous la surface, en faisant en sorte que chaque angle du visage, chaque ligne et chaque courbe soient en accord avec l’ensemble de la structure.
Une correction dans les trois axes de l’espace : horizontal, vertical et en profondeur
Dans le cadre de cette approche tridimensionnelle, j’utilise trois axes fondamentaux pour corriger et restaurer l’harmonie du visage. Le premier est un vecteur vertical pour remonter les pommettes et restaurer les volumes
perdus, en respectant la latéralité naturelle de chaque visage.
Cela est complété par un travail sur l'axe horizontal, via la technique du deep plane, où l'on rééquilibre en fonction de l’obliquité spécifique à chaque visage. En effet, la branche horizontale de la mâchoire est généralement plus verticale du côté « enfant » et plus horizontale du côté « adulte ». Respecter ces variations subtiles dans l'obliquité est essentiel pour obtenir un résultat optimal. C’est un peu comme la manière dont la pluie tombe sur un toit : sur un toit à faible pente, comme celui d’une maison marocaine, la pluie coule différemment par rapport à un toit pentu, comme celui d’une maison alsacienne. De la même façon, les tissus du visage réagissent en fonction de cette obliquité de la mâchoire, et en ajustant selon l'angle
naturel, on obtient un effet harmonieux. J'ai ainsi observé qu'en moyenne, il y a environ 2 degrés d'écart par rapport à un axe sagittal, ce qui renforce l'importance de cette adaptation personnalisée.
Enfin, un troisième axe, celui de la profondeur (antéro-postérieur), est crucial pour recréer l’élégance du cou et redéfinir le menton, en accentuant cette dimension fondamentale qui donne au visage toute sa profondeur et sa grâce.
Ces trois axes – vertical, horizontal et en profondeur – permettent de recréer dans les trois plans de l’espace l’harmonie et l’équilibre naturels du visage. C’est cette approche globale, prenant en compte non seulement la surface mais aussi la structure sous-jacente, qui garantit des résultats esthétiques durables et en
accord avec l’essence même de chaque visage.
La tridimensionnalité, vecteur de beauté et d’identité
La profondeur du visage n’est pas seulement esthétique, elle est aussi vitale dans le sens où elle incarne la singularité de chaque personne. Le visage, avec sa tridimensionnalité, sa profondeur, et ses asymétries naturelles, est l’expression même de l’identité. En respectant la sculpture intérieure, c’est-à-dire la structure osseuse, et en intervenant sur les tissus mous (peau, graisse, muscles) de manière équilibrée et harmonieuse, on redonne au visage toute sa vitalité, son dynamisme et sa beauté naturelle.